vendredi 29 juin 2007

Au Brésil il fait noir en bibitte

C'est pourquoi, à défaut de payer mon café 4,50 euros (ici c'est 25 centavos, soit genre 12 cents), je m'enduis allègrement de crème Watkins à 30% de DEET tous les soirs pour ne pas mourir sous le feu des attaques des mosquitos brésiliens.

Ah et je suis full exitée par la photo du RER B. E voglio sapere piú da Italia, avez-vous mangé plein de crème glacée trop chère?

Bon, revenons au Brésil. Ici, tous les soirs les nouvelles annoncent des saisies incroyables de cocaïne à Rio de Janeiro et nous faisons des obsessive devil sticks tournaments avec les enfants (car devant leur ébahissement face aux bâtons du diable que nous avons amené, nous en avons fabriqué plein d'autres pour tous les enfants de l'assentamento, et ce même en l'absence de quelque ingénieur que ce soit au sein du groupe). Le résultat est des plus convaincants et maintenant tout le monde est heureux, car avant les petits gars jouaient juste avec des vieux épis de blé d'Inde moisis sur lesquels ils piquaient des plumes de poule pour pouvoir les lancer et les faire voler. Les bâtons du diable, c'est beaucoup plus chix.

J'ai approfondi mon intégration sociale auprès des filles en m'appliquant plein de cutex rose bonbon sur les orteils. Alors maintenant j'ai les pieds sales, mais au moins ils sont plein de shiny brillant.

Ah et aussi ici toutes les chansons inimaginables sont traduites en portugais, ça va de Hey Jude à du Cat Stevens à My Heart Will Go On à du James Blunt. Pis quand on mange du popcorn, le beurre est sucré, comme à peu près tout se qui est comestible au Brésil. Ce qui explique probablement pourquoi ici les gens perdent leurs dents à un rythme effarant.

Je m'en vais à Salvador la semaine prochaine, on a une semaine off pour chiller sur la plage, voir les coraux, faire plein de shopping américain et se faire voler/agresser/kidnapper à maintes reprises dans cette dangereuse ville de Bahia où apparemment il est vraiment indispensable d'aller quand on est au Brésil. Vive les sensations fortes, I'm living on the edge till the end...

mercredi 27 juin 2007

Direction Rome!

Café à Paris (4,50 euros)

Essayer de battre le décalage horaire.On a dormi, comme des bûches, pendant le déménagement d'un frigidaire, et de deux gars pas trop agiles qui débalaient de la vaisselle.

Le café.

Tour à la tour Eiffel

Le pasdustensiles chez Éric! (avant que l'on dorme)

RER

Pour Francois qui ne prend plus le RER
de peur de ne pas en sortir entier

Passport Scare

Jenna étant Jenna, le passport scare (un de plusieurs, mais pas toujours avec le passport) s'en suivit. Panique, panique, cours, cours deux fois l'aéroport, et les toilettes. Athlète plantureuse en détresse, que faire: vider son sac et trouver le passport.

Par notre avion Chat s'en va en Italie



samedi 9 juin 2007

Moi, a gasolina e as aranhas gigantes

Bon. Quand vous rencontrez une grosse araignée poilue grosse comme deux pamplemousses, voici la marche à suivre:

Criez très fort. Des petits enfants du monde de 4 ou 5 ans devraient apparaître en quelques secondes.
S'ils transportent un bidon d'essence, c'est génial. Ils vont asperger ladite araignée et comme ici le jouet préféré des enfants est un carton d'allumettes, même le bébé en couches va pouvoir faire flamber l'araignée.
Sinon, tous les enfants sont aussi armés de sling shots fabriqués à partir de vieux pneus de bicycle. Quelques jets de pierre et la grosse araignée est morte lapidée.

Par contre, pour les lézards dans la cuisine et les grenouilles et les crapauds vivants en des lieux divers, il n'y a rien à faire car même les chats sont trop paresseux pour les chasser.

J'ai appris à casser violemment les pattes des poules qu'on tue dans la cour arrière afin de les faire cuire dans une délicieuse sauce aux tomates et fines herbes.
Je mange en moyenne un kilo de riz par jour.
J'assiste à des récitations incantatoires du chapelet tous les soirs, je connais maintenant le Notre Père et le Je vous salue Marie par coeur en portugais.
Il y a au Brésil surutilisation du cutex sur les doigts et les orteils des madames. Pourtant, on est au fin fond de la campagne, je n'y comprends rien.
Dans les telenovelas, les filles sont toutes blondes et se peignent les cheveux pendant des heures. Puis, elles se font enlever avec le beau pompier et les deux se retrouvent mystérieusement ligotés nus ensemble. Finalement, le papa paie la rançon, ils sont libérés, se marient et ont plein d'enfants.
Ma mère d'accueil est pareille comme sur la photo de ma personnification de la freaky french grandmother, c'est juste qu'elle parle portugais à la place.
Beijos a todos, je pars en ride de bus de deux jours ce soir pour Brasilia pour le Congrès National du MST. Plein de communisme et de révolution pour moi à nouveau.

samedi 2 juin 2007

Quelques données sur le Brésil

Ici on vend des pneus à l'épicerie et le garage et le salon ne font qu'une seule pièce dans les maisons.
La cachaça coûte 2 reais (1$ la bouteille) et a 90% d'alcool, donc ne pas boire directement sous peine de mourir douloureusement.
Faire attention car les mangues nous tombent sur la tête à tout moment, de même que les noix de coco - mais si vous avez un expert à machette près de vous c'est super, car il vous fait un petit trou et vous pouvez boire plein de aguá de côco gratuitement.
Aussi les peanuts ici sont roses et molles.
Il y a des gros crapauds partout à la campagne et plein de chiens louches qui se battent entre eux. Or je n'ai pas pris le vaccin contre la rage que la madame de la clinique santé voyage tentait de me vendre allègrement car il coûtait 450$.
J'ai déjà eu 4 demandes en mariage.
L'eau aussi est louche à boire, heureusement la Pristine de la Cordée me fait presque oublier que c'est de l'eau de pluie récoltée dans une citerne où elle stagne par la suite avec les mosquitos. Glouglou ça gargouille dans mon ventre.
Les gens semblent perdre leurs dents avant l'âge de 12 ans en moyenne, sans doute à force de mettre une canne à sucre entière dans chaque tasse de café qu'ils boivent.
Ah et oui bien sûr y'a des chats partout aussi! Même que leurs chats de ruelle ce sont des siamois ici, les gens en sont complètement blases.
Bon je pourrais en dire beaucoup plus, mais je suis présentement dans un camp de formation de jeunesses militantes du MST et j'apprends plein de choses sur Che Guevara, le bonheur de vivre à Cuba, la révolution marxiste et autres choses communistes, on se lève à 5h30 le matin et on n'arrête pas de crier des slogans révolutionnaires et je pense que je n'ai pas de liberté d'expression alors je ne vais pas trop en écrire, heureusement qu'ont part d'ici demain matin, c'est un peu trop intense comme expérience.